Il naquit le 25 avril 1912 dans une ferme appelée Laberinto, à Sagua la Grande, dans la région centrale du pays. C'est de là que vient le surnom qui l'a accompagné une bonne partie de son existence : Paysan de Laberinto.
Cette légende vivante du baseball cubain fait parti de ceux qui prêchent pour qu'ait lieu de longs championnats, il dit même que les joueurs devraient jouer un minimum de 150 parties par an.
Pendant son enfance il du travailler à divers tâches de l'agriculture. Ce n'étaient pas des moments pour penser au baseball, bien qu'il l'ait toujours passionné. Il était petit et avec une anatomie plutôt fournie, c'est-à-dire qu'il ne réunissait aucun attribut nécessaire pour triompher dans le baseball.
À 37 ans il fit irruption dans le baseball amateur avec le club de Cienfuegos, équipe avec laquelle il gagna 127 et perdu 40 de1939 à 1945, lapse de temps pendant lequel il intervint dans cinq championnats du monde, et fut élu le plus valeureux dans l'un d'entre eux.
En tant que pitcher professionnel à Cuba il eu un résultat de 68-46, toujours avec le Almendares. En Floride, avec les Havana Cubans, il enregistra 70-25.
Il arriva ainsi, à 39 ans, aux grandes ligues avec les Sénateurs de Washinton, où il réussi 39 sourires et 40 tristesses, bien que son équipe était une des plus faibles de la ligue américaine.
Malgré la balance négative de victoires et de défaites dans le " Big Show ", le Paysan de Laberinto reçut plus d'un éloge de ce géant appelé Ted Williams, un homme qui n'a jamais eu la caractéristique de souligner ni ses vertus ni celles des autres.
Ce lanceur droitier a toujours possédé un control enviable. Durant sa vie il a lancé quatre jeux sans permettre ni hit ni course et, parmi ses souvenirs les plus agréables il garde celui d'avoir été le premier pitcher à avoir battu les États-Unis dans un Championnat Mondial (1939).
Avec un physique en rien enviable, Marrero se distingua avec par son intelligence et son control, surtout dans les courbes, sa meilleure arme. Ce n'est pas par hasard qu'il fut tant admirer par ce phénomène de batteur que fut Ted Williams, qui n'était pas précisément un homme avec un penchant pour les éloges.
Lorsque Marrero fêta ses 88 ans, je lui ais demandé quand il allait prendre sa retraite. La réponse ne se fit pas attendre : " Jamais. Quand la mort viendra, qu'elle me cherche sur un terrain de baseball…. "